Compte-rendu de Peïra-Cava
Mercredi dernier, le tournoi de Peïra-Cava a réuni une cinquantaine de joueurs. Ci-dessous, le compte-rendu détaillé de Patrick Mériaux :
Après avoir écumé quelques festivals de seconde zone (Gréoux-les-bains, Termignon, Martigny), j'étais impatient de terminer mon périple estival en découvrant un festival de renom, le fameux festival de Peïra-Cava. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que je n'ai pas été déçu !
Le festival de Peïra-Cava (dites Peïra-Cav' pour ne pas passer pour un touriste) a ceci de particulier que le scrabble n'y occupe qu'une demi-journée ! Autre particularité, les licenciés ne sont pas le cœur de cible des organisateurs car la manifestation, organisée par le Comité des fêtes de Peïra-Cava, est avant tout un rendez-vous annuel festif ouvert à tous les habitants des villages environnants. Ce sont donc près de 25 paires du cru multigénérationnelles, auxquelles se sont jointes 5 paires licenciées (monogénérationnelles), qui se sont retrouvées ce mercredi 23 août à 17 heures à la salle des fêtes de Peïra-Cava pour disputer, dans la bonne humeur, deux parties en duplicate sous la houlette d'Eric, maître de cérémonie impeccable, qui n'aura eu que rarement à l'agiter (sa houlette*) notamment en seconde partie pour rappeler au calme une demi-paire de licenciés un peu trop dissipée.
Les deux parties étaient entrecoupées d'une pasta party à volonté ma foi fort savoureuse et l'on pouvait étancher sa soif à une pompe à bière mon foie fort appréciée. Il est à noter que l'inscription au tournoi était gratuite, les recettes provenant exclusivement du bar et du restaurant.
Ce qu'il y a de bien dans le scrabble c'est quand la partie s'arrête et que l'on peut se réjouir (intérieurement pour ne pas leur faire de peine) des coups ratés par les copains. Mais difficile de se laisser aller à ses plus bas instincts à Peïra car les parties (la première en 15 coups, l'autre en 12) étaient à vocabulaire courant pour que les non-licenciés puissent s'amuser et pour que les licenciés puissent toper. Une occasion que n'auront pas laissé passer 4 paires : deux tops pour Elisabeth/Rozenn et Chantal/Didier et un top à la partie 2 pour Josette/Liliane et Anne-Marie/Patrick. N'oublions pas, parmi les licenciés qui ont fait le déplacement, Nicole et Jean-Louis ainsi que Christiane qui faisait équipe avec une jeune non-licenciée. Et comme il fallait une paire vainqueure parmi les licenciés, ce sont Chantal et Didier qui s'y sont collés et qui sont repartis avec l'imposant panier garni de produits du terroir après un départage victorieux en blitz contre Babeth et Rozenn. Chez les non-licenciés, Nathalie et Gérard, de Lucéram, l'emportent devant Monique et Daniel.
Alors oui, ce n'est pas un festival au sens scrabblesque du terme mais si vous arrivez la veille et repartez le lendemain, vous aurez vécu un festival d'émotions dont vous vous souviendrez. Émotions esthétiques tout d'abord (des paysages à couper le souffle, une faune sauvage qui sort principalement la nuit et dont on peut croiser quelques spécimens, biches, cerfs... en rentrant le soir en zigzaguant à son hôtel à Turini), émotions scrabblesques ensuite (ah t'as raté MÉSANGE, quel dommage moi je l'ai vu au tirage !), émotions gustatives évidemment (ah, la daube de Dany ! ahhhhh, la cassolette de champignons et de chénopodes -épinards sauvages- de chez Jean-Jean !), émotions sportives bien sûr (sympa la balade en agréable compagnie jusqu'aux 2080m de la redoute des Trois-Communes ! ouf la grimpette en vélo jusqu'à l'Authion !), et amicales enfin (ah la soirée pâtes/Champagne chez Eric et Pierre !).
Le tournoi de Peïra-Cava aura connu un franc succès, tant auprès des joueurs locaux que des licenciés, grâce à Eric et Pierre, les deux chevilles ouvrières du comité des fêtes, sans oublier toutes celles et ceux qui travaillent dans l'ombre et dont il faut saluer la gentillesse et l'efficacité. Et pour reprendre la saillie d'un ex première série (qui désire garder l'anonymat on le comprend) on pourra dire qu'il y a eu beaucoup de paires à Cava !
* pour les moins érudits, une houlette est, selon le Petit Robert, un bâton de berger, muni à son extrémité d'une plaque de fer en forme de gouttière servant à jeter des mottes de terre ou des pierres aux moutons qui s'éloignent du troupeau.
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